Section 7 : Sémantique

Alic Liliana [Université Transilvania de Brasov, ROUMANIE].

Les verbes de sentiment en français et en roumain. Approche contrastive avec application sur « L’Étranger » de Camus

lundi 15 juillet, 14h30-15h00, ER 06

Résumé Les verbes de sentiment en français et en roumain. Approche contrastive avec application sur « L’Étranger » de Camus Liliana ALIC Dans cet article nous nous proposons de faire une étude contrastive des verbes de sentiment tels qu’ils se manifestent dans deux langues romanes, le français et le roumain. Pour ce faire, nous avons utilisé le roman L’Étranger de Camus et sa traduction en roumain. Notre intention est de faire une analyse sémantico-syntaxique de ces verbes pour mettre en évidence les structures actancielles et les possibilités combinatoires différentes des verbes de sentiment comme s’ennuyer, avoir honte, faire plaisir. Nous voulons vérifier si un verbe de sentiment réalisé par un verbe support basique comme avoir (avoir honte) trouve son équivalent en roumain et de quelle manière. Nous voulons également étudier la manière dont les actants qui réalisent la cause qui déclenche le sentiment exprimé par le verbe respectif se maintient ou disparaît dans l’une des langues romanes en contact. Certains changements sont imposés par des contraintes syntaxiques ou sémantiques, qui seront soumises à l’analyse.
Résumé long
Atayan Vahram [Universität Heidelberg].

Temporalità e soggettività: qualche osservazione sulla semantica avverbiale

mardi 16 juillet, 15h30-16h00, ER 06

Prof. Dr. Vahram Atayan Università di Heidelberg Temporalità e soggettività: qualche osservazione sulla semantica avverbiale Nel presente contributo verranno analizzate le particolarità semantiche di alcuni avverbi temporali marcatori del futuro immediato, in particolare subito (it.) e tout de suite (fr.) che verranno messi a confronto anche con i loro corrispettivi in tedesco (gleich), russo (сейчас же/сразу) e armeno (հենց հիմա). Questi avverbi e alcuni loro sinonimi manifestano specifiche incompatibilità con certi contesti frasali – per quanto riguarda la persona e l'Aktionsart del verbo – e modali nonché con la posizione iniziale della frase, che li distinguono dagli altri indicatori del futuro immediato come tra un po' (it.), bientôt (fr.), gleich (ted.), сейчас (rus.) o հիմա (arm.). Per spiegare queste particolarità proporremo un'analisi polifonica del loro significato, in base alla quale risulterà che la localizzazione temporale della proposizione avviene dal punto di vista dell'agente e non del parlante.
Résumé long
Bacquelaine Françoise [Universidade do Porto].

Approche sémantique contrastive du quantificateur universel portugais cada et français chaque

vendredi 19 juillet, 15h00-15h30, ER 06

Approche sémantique contrastive du quantificateur universel portugais « cada » et français « chaque » Françoise Bacquelaine Cette étude vise à déterminer dans quelle mesure le quantificateur universel portugais « cada » présente les mêmes traits sémantiques que son homologue français « chaque », lorsqu’ils opèrent sur un nom. En effet, s’il est indiscutable qu’ils sont souvent équivalents, l’exploitation de corpus comparables français-portugais révèle que « cada » est plus fréquent que « chaque » par rapport aux autres quantificateurs universels « tous les » / « todos os » et « tout » / « todo o », notamment à cause de la fréquence de quatre structures comportant « cada » alors que « chaque » est absent de leur traduction. Il s’agit donc de déterminer si cette non-correspondance est due à des traits sémantiques distincts et/ou à d’autres facteurs.
Résumé long
Balaş Oana-Dana [Université de Bucarest].

Expresiones de la diferencia en rumano y en castellano

vendredi 19 juillet, 09h00-09h30, ER 06

Expresiones de la diferencia en rumano y en castellano Oana-Dana Balas La presente investigación se propone indagar las propiedades semánticas de un grupo de vocablos que expresan la otredad y la diferencia en rumano y en castellano. Estudios que se han llevado a cabo en francés sobre unidades equivalentes, como el fr. "autre" (Van Peteghem 2000; Corteel 2009) o bien el fr. "différent" (Corteel 2008, 2009) desvelan una incitante riqueza semántica y unas distinciones de gran finura. Enfocamos, desde nuevas perspectivas, la serie "alt" (‘otro’), "celălalt" (‘el otro’), "diferit" (‘diferente’) en rumano y "otro", "diferente" y "distinto" en castellano.
Résumé long
Bat-Zeev Shyldkrot Hava [Université de Tel Aviv, département de français].

Le verbe dire : entre figement et auxiliation

mardi 16 juillet, 09h30-10h00, ER 06

Certains processus sont étudiés indépendamment d’autres phénomènes qui se déroulent parallèlement dans la langue et qui leur sont liés, d'où, forcément, une image partielle et incomplète du développement historique. Cette communication optera pour une démarche qui engloberait deux processus diachroniques et rendrait ainsi compte des rapports qu’ils entretiennent. On s’attachera, tout particulièrement, au rapport, peu exploré, qui s’établit entre les processus de grammaticalisation et ceux de figement. ). L’étude du verbe dire et des expressions formées à l’aide de ce verbe servira d’exemple.
Résumé long
Benninger Céline [Université de Srasbourg].

Les choses de + substantif abstrait : étude syntactico-sémantique

lundi 15 juillet, 14h00-14h30, ER 06

Le substantif chose, particulier de par son statut ontologique et sémantico-référentiel, est omniprésent dans la langue française, quelles que soient les situations d’énonciation, des plus académiques aux plus familières. Il est un élément constitutif de divers syntagmes dont le suivant, signalé par le Trésor de la langue française : les choses de + subst. abstrait déterminé, avec l’interprétation « tout ce qui concerne un sujet, une matière, un domaine ». (cf. les choses de la nature, de la religion, de l'amour, etc.). Cette étude propose de révéler les spécificités sémantiques de cette configuration, de déterminer avec plus de précision la globalité et / ou globalisation à laquelle elle semble renvoyer. Chemin faisant, nous approfondirons notre connaissance du N chose, au sens tout à la fois général et abstrait, qui occupe une place particulière, située au sommet des hiérarchies et des domaines lexicaux et qui, de fait, n’est pas un nom comme tous les autres.
Résumé long
Bravo Ana [Université de Murcia, España], Vatrican Axelle [Université de Toulon].

Condicionales no factuales: semántica y contextos de legitimación

samedi 20 juillet, 09h30-10h00, ER 06

Condicionales no factuales: semántica y contextos de legitimación Ana Bravo, Universidad de Murcia, España Axelle Vatrican, Université de Toulousse, France El objetivo de la presente comunicación es analizar un conjunto de entornos en los que el empleo del condicional como elemento introductor de modalidad no depende de ningún elemento ni sintáctico (una prótasis condicional que se sobreentienda como, por ejemplo, en Pedro se compraría un coche nuevo) ni modal (verbos modales, modalidades de la enunciación). Es lo que sucede tanto en A Juan le gustaría comprarse un coche nuevo como en Juan lamentaría que no lo llamaras. Como demostraremos, son las propiedades léxicas de los distintos verbos principales las que explican este comportamiento. Por último, estos contextos comparten con los modales la propiedad de que el condicional se legitima internamente, pero se diferencia de ellos en que no puede emplearse como variante atenuada de la correspondiente oración en presente (¿\{Podrías ~ Puedes\} hablar más bajo? frente a \{Me gustaría que vinieras /\# Me gusta que vengas). BIBLIOGRAFÍA: Iatridou, S. (2000): “The Grammatical Ingredients in Counterfactuality”, Linguistic Inquiry 31, 2. Karttunen, L. (1971): “Some Observations on Factivity”, Papers in Linguistics, 5: 55–69. Laca, B. (2008a): “On modal tenses and tensed modals”, Proceedings of CHRONOS 2008, ed. by Chiyo Nishida \& Cinzia Russi (to appear). Laca, B. (2008b): “The puzzle of subjunctive tenses”, Proceedings of Going Romance 23, to appear. Laca, B. (2010): “On the temporal orientation of intensional subjunctives in Spanish”, en R.-M Dechaine, C. Delmas, J.Guéron (eds.) Hommage to Carlota Smith. Vatrican, A. (en prensa): “El condicional de cortesía en español”, Actas del XLI Simposio de la SEL, Valencia, 31 de enero-3 de febrero de 2021, “Von Fintel, K. and Iatridou, S. (2008): “How to Say Ought in Foreign: The Composition of Weak Necessity Modals". J. Guéron \& J. Lecarme (eds.), Time and Modality, Neva York, Springer.
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Carvalho Maria José [Faculdade de Letras da Universidade de Coimbra].

A substituição de aver por ter em estruturas de posse no português medieval. Uma perspetiva semântico-cognitiva

mercredi 17 juillet, 15h00-15h30, ER 06

A substituição de “auer” por “teer” em estruturas de posse no português medieval. Uma perspetiva semântico-cognitiva Maria José Carvalho Uma pesquisa que viria a revelar-se um marco importante para toda a reflexão subsequente em volta de "ter" e "aver", «um dos mais escuros problemas de evolução semântica» da língua portuguesa (Ali, 19575: 118) é o de R. V. de Mattos Silva (1995: 306-307). A nossa análise baseia-se na tipologia efetuada por esta autora quanto à natureza semântica do complemento do predicado. Num corpus de natureza jurídica, constituído por um conjunto de documentos oriundos dos fundos do mosteiro de Santa Maria de Alcobaça (sécs. XIII-XVI), e por nós transcritos, analisámos a evolução desta substituição gradual de "auer" por "ter", tentando responder a duas questões cruciais: por que motivo o verbo "ter" começa por substituir "auer" nas estruturas de posse do tipo AM (objetos materiais adquiríveis, externos ao possuidor), tal como já referiu R. V. Mattos Silva (1995)? Por que condicionalismos externos (sociais, culturais e cognitivos) "ter" avança para expressões de posse “não-prototípica” do tipo AI (qualidades morais, espirituais, intelectuais, afetivas, sociais), a partir de finais do século XV?
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Corminboeuf Gilles [Université de Neuchâtel].

« Celuy ne regne pas qui son vouloir limite ». Fortune d’une construction relative en français classique.

mercredi 17 juillet, 15h30-16h00, ER 06

Dans cette communication, nous viserons à déterminer quand et sous l’influence de quels facteurs les constructions à pronom démonstratif « nu » du type (1) – bien attestées en ancien français – ont disparu pour faire place aux constructions avec un démonstratif à forme renforcée ("celuy la", dans 2). (1) Avant qu'ayons finé noz jours, Celuy viendra, qui doit venir. (M. de Navarre 1544) (2) Celuy la est certes bien indigne de son accointance, qui contrepoise son coust, à son fruit (Montaigne 1592) Ces mêmes constructions à forme renforcée sont aujourd’hui très rares en français (on utilise plus volontiers la forme "celui qui…", où le relatif est contigu au démonstratif). En cherchant bien, on en trouve encore quelques occurrences notamment dans l’œuvre de Claudel (3) et dans certains énoncés à vocation sentencieuse (4) : (3) Celui-là est incapable de quoi que ce soit qui n'a pas en lui un certain sentiment de la nécessité. (Claudel, Le père humilié) (4) Je me demande avec surprise, dit un poète arabe, comment celui-là peut mourir, qui n’aime pas. (J. Mercanton in F. Jotterand, Pourquoi j’écris) L’objectif descriptif principal est de comprendre quels phénomènes de réinterprétation successifs ont permis d’aboutir à la situation contemporaine.
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Costăchescu Adriana [Université de Craiova (Roumanie)].

Sémantique et pragmatique des temps: autour de la concordance (contraste roumain-français)

mardi 16 juillet, 16h30-17h00, ER 06

L’auteur discute la manière dans laquelle la concordance des temps sur l’axe du passé est exprimée en roumain (langue considérée ‘sans concordance’) par la mise en parallèle des textes d’auteurs français du XIXe et XXe s. avec leur traduction en roumain. Le présent est en roumain un tiroir par défaut du point de vue temporel, qui peut exprimer toutes les valeurs (antériorité – simultanéité - postériorité) par rapport à un passé aussi. En tant que temps par défaut, le présent peut exprimer des séquences de prédications téliques et perfectives, ce qui détermine une réorganisation des oppositions aspectuelles, les oppositions présent (imperfectif) vs. passé composé (perfectif) et imparfait (imperfectif) vs. plus que parfait (perfectif) étant substituées par l’opposition présent (perfectif) vs. imparfait (imperfectif). Ce comportement correspond à la tendance actuelle très marquée du point de vue cognitif et culturel de l’écrit, de se rapprocher le plus possible de l’oral. Cette tendance se manifeste timidement en français aussi, en conflit ouvert avec la norme.
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Cozma Ana-Maria [Université de Turku].

Sémantique argumentative et compositionalité

Poster mercredi 17 juillet 09h00-10h00

Sémantique argumentative et compositionalité Ana-Maria Cozma Structurant la signification des unités lexicales selon un principe d’orientation argumentative, allant d’un argument à une conclusion, les sémantiques argumentatives décrivent la langue en termes d’enchaînements argumentatifs sous-jacents aux lexèmes et en termes de contraintes exercées par certaines catégories de mots sur ces enchaînements. Nous examinerons dans cette communication les notions de la sémantique argumentative à travers le prisme de la compositionalité (entendue dans son acception la plus large, comme rendant compte des sens possibles d’une expression complexe sur la base des sens et des modes de combinaison de ses parties). Nous discuterons ici plusieurs théories sémantiques de l’argumentation : l’argumentation dans la langue d’Anscombre et Ducrot, la théorie des topoï qui la prolonge, la théorie des blocs sémantiques de Carel et la sémantique des possibles argumentatifs de Galatanu. Nous nous intéresserons d’une part aux mots outils, et d’autre part aux mots pleins de la langue.
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Delbecque Nicole, Verveckken Katrien [Katholieke Universiteit Leuven].

Les quantifieurs binominaux en espagnol: le rôle de l'analogie syntagmatique

lundi 15 juillet, 15h00-15h30, ER 06

Les quantifieurs binominaux en espagnol: le rôle de l'analogie syntagmatique Nicole Delbecque / Katrien Verveckken En espagnol, le N1 qui constitue le noyau de la construction binominale quantitative [N1 de N2] -par exemple, [[una pila][de libros]] (une pile de livres)- se ré-analyse facilement comme quantifieur de la masse désignée par N2: [[una pila de] libros]. Notre but est de mettre en lumière l'importance de l'analogie syntagmatique dans la grammaticalisation des noms quantifieurs. Par analogie syntagmatique nous comprenons, d'une part, l'accommodation mutuelle entre le nom quantifieur, dont le sémantisme se maintient dans une plus ou moins grande mesure, et le N2 quantifié, et d'autre part, l'accommodation entre la construction binominale et le contexte discursif. En synchronie, l'interaction entre la persistance sémantique et les associations syntagmatiques motive (i) la sélection du nom quantifieur en fonction de la cohérence textuelle et (ii) sa conceptualisation individuelle. En diachronie, cette interaction va de pair avec la productivité de la construction binominale: l'expansion - vers un plus grand nombre de N1 quantifieurs et vers de nouveaux N2 quantifiables par chaque N1 quantifieur - passe par des regroupements sémantiques basés sur le sémantisme originel du nom quantifieur. L'analyse cognitive-fonctionnelle proposée s'appuie sur l'étude détaillée de l'ensemble des contextes de dix noms quantifieurs – alud (avalanche), aluvión (flot), barbaridad (atrocité, énormité), hatajo ((petit) troupeau), letanía (litanie), mogollón (tas (désordonné)), montón (mont, masse, tas), mar (mer), pila (pile), racimo (grappe) –, extraits des banques de données CORDE et CREA.
Résumé long
Delbecque Nicole [Katholieke Universiteit Leuven].

Echar et tirar: deux façons de "jeter" en espagnol

mardi 16 juillet, 09h00-09h30, ER 06

"Echar" et "tirar": deux façons de 'jeter' en espagnol Nicole Delbecque Le but est d’explorer le réseau conceptuel des verbes "echar" et "tirar", les verbes causatifs de mouvement les plus utilisés en espagnol pour exprimer la notion de lancement, une sous-classe de la catégorie du TRANSFERT. A la lumière des données recueillies dans les banques de données de la Real Academia Española, la caractérisation de la manière en termes de violence, celle de l'état résultant en termes de position, et celle de l'axe de la trajectoire en termes d'horizontalité/verticalité s'avèrent insuffisantes. Le postulat est qu'au-delà des zones de chevauchement (par exemple, "echar/tirar a la basura" 'jeter à la poubelle', "echarse/tirarse al agua" 'se jeter à l'eau'), chaque verbe module le transfert en fonction du cadre de référence qu'il évoque. L'étude s'inspire du modèle de la "dynamique des forces" proposé par Talmy (2000a: Ch.7), du modèle d'analyse introduit par Fillmore (1982) et des apports de la grammaire des constructions (Goldberg 1995: 65; 224 ss.). L'hypothèse est que "echar" ne marque pas la manière mais profile surtout l'ouverture au transfert et le rapprochement de l'espace-cible, tandis qu'avec "tirar" la figure présente des contours précis et son extraction du domaine-source suppose la dynamisation du mouvement suivant une logique balistique. Fillmore, C.J. (1982). Frame semantics. Linguistics in the Morning Calm. Seoul: Hanshin, 111-137. Goldberg, A. (1995). Constructions: a construction grammar approach to argument structure. Chicago : University of Chicago Press. Talmy, L. (2000a): Toward a Cognitive Semantics. Volume I: Concept Structuring Systems. Cambridge, Mass.: MIT Press.
Résumé long
Enăchescu Mihai [Université de Bucarest].

El campo léxico de la victoria en español y en rumano

vendredi 19 juillet, 14h00-14h30, ER 06

El campo léxico de la victoria en español y en rumano Mihai Enăchescu Este estudio de tipo comparativo se propone esbozar el campo léxico de la victoria en español y en rumano. Nuestro modelo será el ofrecido por la semántica léxica y basado en la teoría del campo léxico propuesta por Eugenio Coseriu. El campo se articula alrededor de los dos hiperónimos del paradigma, hallados en relación de antonimia: esp. victoria – derrota, rum. victorie – înfrângere. Después de haber configurado los miembros de los campos y las relaciones que se establecen entre ellos, procederemos a una comparación entre las dos lenguas, para observar semejanzas pero sobre todo diferencias en la articulación de los dos campos en los dos idiomas romances.
Résumé long
Galatanu Olga [Université de Nantes].

Pour une sémantique de l'interaction verbale : représentations sémantiques et réalisations linguistiques de l'acte illocutionnaire <avouer> dans trois langues romanes : le français, l'espagnol et le roumain

mercredi 17 juillet, 14h00-14h30, ER 06

Notre communication propose une approche sémantique (modale et argumentative) de l'acte illocutoire <avouer>, posé par un postulat empirique et décrit sous la forme d'une configuration de valeurs modales, des variations des représentations conceptuelles de cet acte, à travers les représentations sémantiques de leurs dénominations et de leurs réalisateurs linguistiques, en 3 langues romanes : le français, l'espagnol et le roumain. La recherche s'appuie sur deux corpus : un corpus discursif qui déploie la signification des nominaux aveu, m ă rturisire, confesion, corpus constitué à partir de deux bases de données (Frantext, pour le français et CREA pour l'espagnol) et d'une recherche sur Google pour le roumain, et un corpus de données obtenues de façon expérimentale, à partir d'un protocole SPA, visant d'une part à faire apparaître les stéréotypes linguistiques portés par le nominal aveu et d'autre part, à « éliciter » des usages de formes linguistiques, marqueurs illocutionnaires de l'aveu.
Résumé long
Gerhard-Krait Francine, Lammert Marie, Vassiliadou Hélène [Université de Strasbourg].

Noms de sens général et variations interprétatives: la question de la sous-détermination et /ou de la polysémie de déplacement

vendredi 19 juillet, 09h30-10h00, ER 06

Le nom déplacement possède un sens descriptif très pauvre et présente donc un fort degré d’abstraction. Cette dimension se manifeste dans l’impossibilité que l’on a de se représenter un déplacement en général autrement que sous une forme schématique et elle conditionne largement le fonctionnement linguistique de ce nom. Il manifeste une sous-détermination locative (il peut aussi bien décrire un changement de place, un changement de lieu qu’un changement d’emplacement) et une vocation à la spécification contextuelle. On distingue quatre types d’emplois locatifs dont une discrimination critériée peut être établie dans les cas les plus clairs. Parmi ces emplois, un type semble toutefois se démarquer par sa relative autonomie sémantique et sa prise de distance contextuelle. Il s’agira alors, après soumission à différents tests, de s’interroger sur un traitement unifié ou polysémique des emplois locatifs du N déplacement. Nous soulèverons alors plusieurs questions qui touchent à la complexité du traitement lexical et lexicographique des unités au sémantisme sous-déterminé.
Résumé long
Geylikman Zinaida [Paris 4 (Paris-Sorbonne)].

Le lexique à sémantisme large dans la Chanson de Roland

Poster mercredi 17 juillet 09h00-10h00

Une des particularités reconnues du lexique de l’ancien français est la capacité de nombre de mots à réaliser des sens différents en fonction du contexte. Traditionnellement, ce phénomène est désigné comme la polysémie sémantique. Pourtant, certains chercheurs insistent sur la nécessité de distinguer la polysémie de l’état moderne des langues de celle de leur état ancien. Ainsi, Natalia Féoktistova lors d’une étude du lexique à sens multiple en ancien anglais, introduit le terme « le sémantisme large ». Dans la présente communication, on expliquera la notion du « sémantisme large », on se posera également la question de la pertinence de cette notion appliquée au lexique de l’ancien français en analysant les occurences du substantif baron relevées dans la Chanson de Roland.
Résumé long
Gibert Sotelo Elisabeth [Universitat de Girona].

Evolución léxico-semántica de los verbos evitar y desviar: una aproximación desde la Semántica Cognitiva Diacrónica y la Teoría del Lexicón Generativo

mardi 16 juillet, 10h00-10h30, ER 06

El propósito de esta comunicación es demostrar que entre evitar y desviar existen conexiones léxico-semánticas importantes que se han mantenido a lo largo de la evolución de sus significados y que se remontan a un origen etimológico muy similar: ambas formas son el resultado de la fusión de los preverbios latinos ex– y de-, que indicaban desplazamiento y direccionalidad (‘de’, ‘desde’), y dos raíces que implicaban estos mismos valores de desplazamiento y direccionalidad, vito (‘salirse del camino de’) y via (‘camino que se hace para viajar de un lugar a otro’) respectivamente. Para llevar a cabo este estudio se han seguido los postulados de la Semántica Cognitiva Diacrónica y la Teoría del Lexicón Generativo, marcos teóricos que, complementados, proporcionan una visión mucho más amplia de los aspectos que aquí se pretenden investigar.
Résumé long
Goeke Regina [Wirtschaftsuniversität Wien (Université de sciences économiques de Vienne)].

Conceptualisation et formulation des métonymies nominales en espagnol. Une analyse de corpus

vendredi 19 juillet, 10h30-11h00, ER 06

L’approche scientifique de l’analyse présentée dans cette communication n’est pas facile à saisir. Il s’agit d’une approche qui considère en même temps des points de vue de la sémantique cognitive, de la pragmatique et de la sémantique diachronique et les méthodes de recherche sont à la fois qualitatives et quantitatives. Son objectif général est de gagner un aperçu des conceptualisations, des contiguïtés et des formes d’expressions des métonymies nominales en espagnol afin de pouvoir définir le cadre dans lequel peut se produire la métonymie nominale dans cette langue. L’étude se base sur un corpus d’exemples constitué de plus de 1000 substantifs, noms propres et syntagmes nominaux employés métonymiquement. A l’aide de ce corpus, l'analyse identifie les types métonymiques les plus importants. Ainsi, elle essaie de contribuer à une classification plus systématique des expressions métonymiques.
Résumé long
Grosse Sybille [Université de Heidelberg].

Pourquoi « je vais sur Nancy » et « on sort sur Lyon » ? L’évolution du marquage spatial avec la préposition sur entre sémantique grammaticale, discursive et cognitive

Poster mercredi 17 juillet 09h00-10h00

La communication proposée s’inscrit dans le cadre d’une analyse du marquage spatial à l’aide de la préposition sur au cours des derniers siècles. L’emploi de sur pour situer un objet, une personne dans l’espace est l’un des trois, voire quatre emplois (spatiaux, temporels, argumentatifs et notionnels) décrits d’ordinaire dans la littérature. Or, dans des usages actuels, comme sortir sur Lyon, Je vais sur Nancy, la préposition sur assume une autre fonction de marquage spatial : destination ou site, surface ou espace, mais sans contact direct, ni orientation verticale. Nous nous demanderons si la concurrence relative de sur dans ces constructions avec d’autres prépositions spatiales s’explique par l’effet d’expressivité provoqué par un emploi non typique d’une préposition ou plutôt par une modification du comportement du locuteur à l’égard de la conception de l’espace.
Résumé long
Gómez-Jordana Ferary Sonia [Université Complutense de Madrid].

Qui dit X, dit Y: médiativité, modalité et polyphonie d'une locution de longue date

mardi 16 juillet, 17h30-18h00, ER 06

Le but de notre communication est d’étudier le marqueur du français Qui dit X, dit Y. Il s’agira d’une étude diachronique dans la mesure où nous chercherons les premiers emplois du marqueur pour vérifier s’il a connu une évolution syntaxique et sémantique. La première attestation date du début du XVIIe siècle : « (…) c'est là vostre soulas, duquel vous ne vous pouvez saouler : c'est là vostre recreation vrayement royale, et digne d'une ame royale : qui dit royale, dit tout, ainsi que respondit Porus au grand Alexandre. » (Dupleix, La logique ou l’Art de discourir et raisonner, 1607, p.8). Notre étude s’inscrit en outre dans le cadre des travaux sur les marqueurs médiatifs, tels que Guéntcheva (1996), Dendale et Tasmowski (1994) ou Anscombre (2005), ce type de marqueurs indiquant les sources dont se sert le locuteur pour dire quelque chose. Elle s’inscrit également dans le cadre de la théorie des stéréotypes développée par Jean-Claude Anscombre depuis les années ’90.
Résumé long
Hedbjörk Ulf [Université d'Uppsala].

"Le mal semble plus profond qu'il n'y paraît." Médiation épistémique/évidentialité dans les verbes français sembler et paraître.

mardi 16 juillet, 10h30-11h00, ER 06

Comment expliquer que les deux verbes sembler et paraître, de valeurs sémantiques à l’origine nettement distinctes, puissent fonctionner en synchronie comme des marqueurs épistémico-évidentiels apparemment très proches ? Quel rôle attribuer, d’une part, au sémantisme du verbe, et, d’autre part, à la construction syntaxique dans laquelle il s’emploie? En nous inspirant d’exemples tirés d’un corpus journalistique, nous nous proposons d’approfondir quelques aspects du fonctionnement de sembler et de paraître par rapport à des paramètres évidentiels comme source d’information, mode d’accès et intersubjectivité.
Résumé long
Hellqvist Birgitta [Université d'Uppsala, Suède].

Sur le gérondif et la postériorité. Des indices contextuels permettant l’interprétation de quelques cas non canoniques

Poster mercredi 17 juillet 09h00-10h00

À la recherche de l’invariant sémantique du gérondif français, nous examinerons quelques cas moins typiques de ce syntagme. Les linguistes et les grammairiens sont d’accord sur l’impossibilité pour le gérondif français de dénoter un procès postérieur par rapport au procès que dénote la proposition qui le régit, mais nous en trouvons néanmoins une vingtaine d’exemples dans notre corpus de romans contemporains. Dans cette communication, nous nous proposons d’identifier les indices contextuels permettant l’interprétation de ces cas non canoniques du gérondif ainsi que d’apporter des éléments d’explication de leur fonctionnement.
Résumé long
Hilgert Emilia [Université de Reims Champagne - Ardenne].

L’interprétation de la formule analogique aristotélicienne utilisée en français standard : une histoire de « cinquième élément »

vendredi 19 juillet, 10h00-10h30, ER 06

La formule aristotélicienne \{A est à B ce que C est à D\} de l’exemple « La justice militaire est à la justice ce que la musique militaire est à la musique» est largement attestée dans le discours non savant, mais elle n’est pas prise en compte par les dictionnaires de rhétorique, qui abordent l’analogie seulement comme un procédé cognitif servant, entre autres, à la création de glissements de sens. C’est à la survivance de la formule proportionnelle en tant que telle en français littéraire et en français courant que nous consacrerons notre étude. Nous proposerons une analyse des propriétés linguistiques de la formule analogique prototypique (contraintes sur les déterminants, enchâssement et constructions attributives en miroir) et de ses effets interprétatifs (généricité vs spécificité, calcul interprétatif menant à une information implicite ou « le cinquième élément » qui en ressort). Cette analyse s’ouvrira sur la question de l’origine de l’usage de cette formule dans le langage non savant et sur celle, plus générale, des conditions du fort maintien sémantique des tours formulaires à travers les ‘âges linguistiques’, grâce, justement, à leur fonctionnement syntaxiquement figé.
Résumé long
Kellert Olga [Freie Universität Berlin, Allemagne].

Verso un'analisi unitaria dei lessemi multifunzionali cavolo/cazzo

Poster mercredi 17 juillet 09h00-10h00

In questo articolo sarà proposta un’analisi unitaria dei lessemi cavolo/cazzo aventi diverse funzioni sintattiche e semantiche in italiano: sono elementi a polarità negativa, hanno il valore di un’interiezione come accidenti!,etc. La domanda che si pone è se sia possibile trovare un tratto unitario dei lessemi cavolo/cazzo malgrado le differenze sintattiche e semantiche. Per rispondere a questa domanda ho fatto un’analisi di due corpus della lingua parlata (C-ORAL-ROM e BADIP). Nell'articolo sarà proposta un’analisi unitaria delle domande con la parola cazzo/cavolo basata sull’analisi delle domande sottoposte al predicato di sorpresa (vedi Sharvit 2002).
Résumé long
Kyrychok Kateryna [Université Nationale de Donetsk].

Les verbes et les locutions verbales du champ sémantique des émotions positives dans la langue française

mardi 16 juillet, 14h00-14h30, ER 06

L'objet de l'étude sont les verbes et les locutions verbales des émotions positives dans la langue française. Dans le travail proposé on a entrepris la tentative de la description et de la classification sémantiques du lexique émotif sur la base des verbes et des locutions verbales des émotions positives. Il est évident que ce sont les moyens les plus importants dans la conceptualisation de l'image linguistique du monde de la langue française. Les conditions de leur utilisation dans le langage étaient aussi détérminéés. Comme base de concepts émotionnels les verbes et les locutions verbales des émotions carastérisent le niveau d'expressivité potentielle de la langue. Cette recherche soulève les questions de sémantique, pragmatique et psycholinguistique.
Résumé long
Lavric Eva, Weidacher Josef [Université d'Innsbruck].

Classements et palmarès – un champ sémantique inexploré et omniprésent

vendredi 19 juillet, 14h30-15h00, ER 06

Les classements et palmarès sont un champ sémantique crucial pour toute une série de discours de spécialité : sport, économie, musique, édition, et jusqu’aux universités qui doivent accepter d’être classées par ordre de performance. Ce domaine omniprésent n’a cependant pas encore reçu en linguistique l’attention qu’il mérite. Nous nous proposons de remédier à ce manque, en décrivant d’abord la structure conceptuelle du champ ou plutôt du « frame » de la classification, puis en étudiant les moyens linguistiques et discursifs qui correspondent, pour les langues française, espagnole et italienne, au différents acteurs et éléments du « frame ». Ce faisant, nous mettrons tout particulièrement l’accent sur les métaphores, et sur les métaphorisations mutuelles qui s’effectuent entre les domaines de spécialité concernés (notamment entre l’économie et le sport).
Résumé long
Le Pesant Denis [Paris Ouest Nanterre La Défense].

Lexique-grammaire et sémantique

mardi 16 juillet, 14h30-15h00, ER 06

Nous commençons par définir la notion de lexique-grammaire (Maurice Gross et son équipe du LADL). Dans la première partie de notre communication, nous nous inscrivons en faux, textes à l’appui, contre le préjugé assez répandu selon lequel les grammaires de Zellig Harris et les lexiques-grammaires du LADL seraient dépourvus de composante sémantique. Un passage sera consacré aux sources philosophiques de la sémantique de Z. Harris. La deuxième partie sera consacrée aux dictionnaires syntactico-sémantiques de Jean Dubois \& Françoise Dubois-Charlier, qui se situent dans la mouvance de Harris et de Gross. Nous consacrerons la troisième partie de notre communication à présenter notre propre lexique-grammaire des mots de sentiments (plus de 4000 verbes, noms, adjectifs et adverbes simples ou locutionnels, sans compter des centaines de collocations impliquant des mots de sentiment) qui vérifie une fois de plus l’hypothèse formulée par Dubois \& Dubois-Charlier : « Il y a adéquation entre les schèmes syntaxiques de la langue et l’interprétation sémantique qu’en font les locuteurs ».
Résumé long
Manoliu Maria [University of California, Davis, Etats Unis].

Un modèle pragma-sémantique pour les conjonctions adversatives Roumain vs. Français

samedi 20 juillet, 10h00-10h30, ER 06

Quoique «Gramatica limbii române» (2008, 2e ed. I,) introduise pour la première fois des dimensions pragmatiques pour définir la différence entre les conjonctions adversatives, le modèle est loin de rendre compte des contraintes imposées à leur distribution. Comparer, par exemple (3) et (4), où IAR suggère un contraste thématique, ainsi que la définition de IAR l’exige: «chanter» vs. «danser». (1) a. Petru va cânta iar Ana va dansa în acest spectacol. b. Pierre va chanter tandis qu’Anne va danser dans ce spectacle. (2) a. *Petru va cânta iar va dansa. b. *Pierre va chanter tandis qu’il va danser. Mais si (1) a et b sont parfaitement acceptables, (2) a et b ne le sont pas. Selon notre modèle pragma-sémantique, les différences entre les conjonctions adversatives reposent sur les contraintes imposées aux relations entre les prédicats (identité ou non identité sémantique) et entre les arguments (coréférence ou non-coréférence) dans l’attente ainsi que dans l’assertion.
Résumé long
McShine Danielle [Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3].

L’adoption du subjonctif après les expressions d’émotion en français du 15e au 17e siècle : étude des expressions de Crainte et de Contentement

mardi 16 juillet, 17h00-17h30, ER 06

La question de la motivation sémantique et/ou syntaxique du subjonctif en français fait débat parmi les linguistes depuis des décennies. Ma contribution traitera du changement du mode indicatif au mode subjonctif dans les subordonnées complétives qui suivent les expressions d'émotion en français. Certaines études antérieures défendent leurs arguments sur la valeur supposée du subjonctif en s’appuyant sur ce changement de mode après les expressions d'émotion (cf. Tanase 1943, Winters 1989). C’est précisément cet usage du subjonctif que j’aborderai dans ma contribution pour tenter de déceler les causes et les voies possibles de ce changement. Je me concentrerai sur deux catégories lexico-sémantiques d’expressions d’émotion (Crainte et Contentement), dans une perspective principalement sémantique. J’utiliserai des méthodes qualitatives et quantitatives pour analyser des données provenant d’un corpus de quelques 1 500 occurrences d'expressions d'émotion.
Résumé long
Meisnitzer Benjamin Lucas [Ludwig-Maximilians-Universität Munich].

El presente como tiempo narrativo en una perspectiva diacrónica: Entre aspectualidad y temporalidad

mercredi 17 juillet, 10h30-11h00, ER 06

La polisemia del presente de indicativo permite utilizarlo para eventos actuales pero también para hechos en el pasado o en el futuro. El ‘presente histórico’ es definido como una utilización del presente para eventos localizados en el pasado. En la ponencia se argumentará que el presente histórico es un concepto con contornos poco definidos y que incluye diversos subtipos de presente. A distinguir: 1) Presente aorístico en los textos latinos y en los poemas épicos medievales castellanos ("Poema de Mío Çid") y franceses ("La Chanson de Roland"); 2) Presente histórico anafórico en las novelas, cuando un pasaje es en el presente, en un contexto explícitamente pasado o en una oración introducida por un adverbio temporal, pero la narración de los acontecimientos ocurre en tiempos del pasado, y 3) Presente narrativo, cuando una novela está escrita en el presente y éste pierde su carácter marcado, funcionando como tiempo narrativo del texto ("La colmena" de Cela). La necesidad de diferenciar estos subtipos está basada en argumentos semánticos y sintácticos, teniendo en cuenta el valor aspectual de los verbos (verbos télicos vs. verbos atélicos).
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Mejri Salah [Sorbonne Paris-Cité Paris13].

Le proverbe : ancrage co(n)textuel

mercredi 17 juillet, 14h30-15h00, ER 06

Il s'agit de défendre l'hypothèse que le sens du proverbe, même s'il peut être isolé indépendamment de tout contexte, comme c'est le cas dans les dictionnaires, ne se réalise pleinement qu’à travers les emplois qui nécessitent soit le recours systématique à un contexte extralinguistique adéquat qui les vérifie et les légitime soit leur intégration dans le discours de manière à en faire un élément structurant. Une telle hypothèse nous conduit à revisiter la thèse dénominative de G. Kleiber à la lumière du statut de pragmatèmes (Melc’uk 2011) que peuvent avoir les proverbes. Elle nous permet également d’avancer l’idée que les proverbes tels qu’ils sont utilisés dans le discours jouent un rôle endophorique. Qu’ils soient adossés à des éléments situationnels ou discursifs, les proverbes n’atteignent leur complétude sémantique qu’à la faveur des ces liens co(n)textuels qui en font des éléments à la fois « déictiques » et ana (cata)phoriques.
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Nicula Irina [Institut de Linguistique "Iorgu Iordan - Al. Rosetti", Bucarest, Roumanie].

De la verbele de percepție la verbele cognitive în limba română. O perspectivă tipologică

Poster mercredi 17 juillet 09h00-10h00

Le présent article examine la possibilité montrée par les verbes de perception roumains d’exprimer des sens abstraits qui n'appartiennent pas au domaine sensoriel, mais à d’autres domaines conceptuels. Nous prenons comme point de départ l’observation générale que les verbes de perception développent des sens liés à la sphère cognitive(-mentale). Nous établissons ensuite quels sont les verbes sensoriels qui montrent un tel comportement, quelles sont leurs propriétés sélectionnelles en roumain et les conditions syntaxiques qui permettent les transferts sémantiques concret – abstrait.
Résumé long
Oliveira Fátima, Leal António, Silva Fátima [Universidade do Porto].

Sur la sémantique du ‘Pretérito Perfeito Composto’ en Portugais Européen

mercredi 17 juillet, 10h00-10h30, ER 06

Cette étude porte sur la sémantique du ‘Pretérito Perfeito Composto‘ (PPC) en Portugais Européen (PE) et montre dans quelle mesure cette construction, formellement semblable à d’autres constructions existantes dans d'autres langues romanes, présente des lectures sémantiques différentes. À partir d’une analyse comparative des lectures possibles en PE et dans d’autres langues romanes, nous signalons les conditions sous lesquelles la lecture itérative du PPC surgit et nous présentons une approche formelle basée dans ses traits temporels, aspectuels et quantificationnels, qui part de l’étude de van Geenhoven (2004) sur ‘pluractionals’ et de celui de Laca (2006) sur certaines périphrases aspectuelles en espagnol.
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Ozolina Olga [Université de Lettonie (Riga)].

Les corrélations sémantiques des adjectifs et de leurs équivalents fonctionnels dans la langue française contemporaine

Poster mercredi 17 juillet 09h00-10h00

L'analyse se limite aux adjectifs exprimant les rapports à la matière. Aux XX-XXIe siècles, dans la nomination de cet indice, collaborent des unités à structure différente: adjectifs de matière, constructions prépositionnelles et substantifs adjectivés qui forment des paradigmes lexicaux du type temps neigeux-jours de neige-plan neige; gisement pétrolifère-industrie pétrolière-gaz de pétrole-tank à pétrole. L'analyse sémantique de ces paradigmes (au total 243 sur 3 millions d’occurrences d’unités analysées) a permis de révéler les différences et les convergences des unités analysées, de déterminer les facteurs qui sont à la base de ces différences, de préciser la nature et la place de ces unités dans la langue contemporaine.
Résumé long
Popescu Mihaela [Université de Craiova, Roumanie].

L’expression du « futur dans le passé » dans les langues romanes

mardi 16 juillet, 18h00-18h30, ER 06

Prenant comme point de départ la description synchronique de l’articulation discursive du futur dans le passé (désormais : FdP) en français, espagnol, italien et roumain, nous nous proposons dans le cadre de cette communication de démontrer que le FdP, décrit souvent dans la littérature seulement à l’aide des paramètres syntaxiques de la consecutio temporum et de la transposition du discours direct au discours indirect, est un fait de langue beaucoup plus complexe dont l’actualisation discursive se réalise non seulement par le seul morphème verbal, mais aussi par toute une configuration d’éléments co(n)textuels. Sa définition noématique comme « relation sémantique d’ultériorité à partir d’un point de repère exprimant une énonciation secondaire, réelle ou fictive » est exploitée discursivement d’une manière diversifiée au niveau intralinguistique, et pourtant, quasi similaire au niveau interlinguistique (dans notre cas, roman).
Résumé long
Saadani Sirine [Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Sousse. Tunisie].

Identité, intensité et scalarité : étude sémantico-discursive de la complémentation des adjectifs d’identité

Poster mercredi 17 juillet 09h00-10h00

La communication aura pour objectif d’éclaircir l’emploi intensif et scalaire des adjectifs pareil, semblable, similaire, identique, analogue, conforme et comparable. L’objectif de la communication est d’étudier les rapports qui existent entre les notions de comparaison, d’identité et de scalarité. Nous étudions, d’abord, les différents emplois intensifs des adjectifs d’identité. Nous présentons ensuite la notion d’identité dans son rapport avec la comparaison, la gradation et la scalarité.
Résumé long
Salsmann Margot [CRAL, EHESS].

La notion de sujet dans une sémantique non référentielle

Poster mercredi 17 juillet 09h00-10h00

Les théories non référentielles, en ne mettant pas en regard le langage avec ce qui est extérieur à la langue pour décrire le sens, rencontrent des problèmes pour rendre compte de la prédication et au-delà du discours vrai : comment prédiquer quelque chose (de vrai) sur le monde si la référence n’est plus conditionnée par le sens ? L’idée de « correspondance conforme » qui définit le parler vrai, est en effet difficile à comprendre. Comment penser les notions de vérité et de fausseté dans un langage qui, s’il « correspond » à quelque chose, ne correspond à rien d’autre que lui-même ? L’objectif est de déterminer comment des sémantiques non référentielles, voire radicalement ascriptives, peuvent concevoir la notion de sujet logique, et quelle place elles donnent à sa fonction traditionnelle, à savoir désigner, indiquer ou référer à un objet extralinguistique pour en dire quelque chose. Une « sortie vers l’extralinguistique » qui ne serait pas préparée dès le niveau sémantique peut-elle être envisagée ?
Résumé long
Siller-Runggaldier Heidi [Innsbruck].

Valenza e principio collocazionale: un connubio possibile?

mardi 16 juillet, 15h00-15h30, ER 06

Nella descrizione delle potenzialità sintagmatico-combinatorie di elementi lessicali sono tra l'altro applicabili due approcci: l'approccio basato sulla valenza e l'approccio basato su patterns collocazionali. Il primo fa perno sul verbo in quanto nucleo della struttura frasale, il secondo sulla base (prevalentemente sostantivale) di una struttura sintagmatica e sugli elementi con questa base preferenzialmente combinati (innanzitutto verbi e aggettivi). Soprattutto quando verbo e argomento denotano entità ontologiche astratte, che per essere cognitivamente accessibili abbisognano del ricorso a metaforizzazioni del verbo e quindi a una massiccia mediazione linguistica, la coesione fra i due elementi è particolarmente stretta, vale a dire collocazionale. Intendiamo dunque dare una risposta positiva alla domanda formulata nel titolo: valenza e coesione collocazionale sono fortemente interrelate tra loro. L'approccio valenziale e l'approccio collocazionale non sono perciò complementari, ma riflettono prospettive metodologiche alternative dello stesso fenomeno linguistico.
Résumé long
Theissen Anne [Université de Strasbourg].

L'adjectif au coeur de la reprise nominale définie

samedi 20 juillet, 10h30-11h00, ER 06

Nous examinerons le problème que pose la présence possible d’un adjectif dans un syntagme anaphorique défini (Le Nadj.). Cet adjectif peut être soit déjà présent dans l’expression antécédente introductrice du référent (un Nadj1. —> le N Adj.1) soit n’apparaître que dans le SN anaphorique (un N —> le Nadj.). En partant du cas « régulier » que constitue l’absence d’adjectif dans le SN défini, nous essaierons d’expliquer dans quelles situations et à quelles conditions un adjectif peut soit être maintenu, soit être introduit dans un SN défini. Joueront un rôle décisif dans l’affaire le mode de donation référentielle spécifique à l’article défini et la combinatoire informationnelle entre le nom choisi et la situation événementielle dans laquelle se trouve engagé le référent.
Résumé long
Voghera Miriam [Università di Salerno].

Tipi di vaghezza: analogie a confronto

samedi 20 juillet, 09h00-09h30, ER 06

Obiettivo del lavoro è un’analisi delle principali costruzioni che veicolano intenzionalmente vaghezza, cioè esprimono significati vaghi e/o approssimanti, attraverso l’uso di nomi tassonomici (NT): (1) è una specie di sorpresa; (2) ci vediamo tipo alle nove; (3) ho visto un film del genere. Non tutti i NT occorrono in tutte e tre le costruzioni; al contrario gli studi sia sull’inglese sia sulle lingue romanze mostrano che all’interno della stessa lingua i nomi tassonomici si specializzano in alcune costruzioni e non in altre. Ciò è accaduto anche in italiano contemporaneo ai quattro NT più frequenti, specie, sorta, tipo e genere: nella costruzione (1) occorrono specie e sorta, in (2) tipo e in (3) genere. La ricerca che presento ha lo scopo di mostrare che a) queste costruzioni hanno una base semantica comune: l’uso del processo analogico; b) che le diversità riscontrate tre le varie costruzioni nelle lingue romanze, e non solo, non si possono attribuire né alla semantica lessicale dei NT né alle proprietà morfosintattiche delle costruzioni, ma al modo in cui esse sfruttano le proprietà del ragionamento analogico e al tipo di analogia cui tendono.
Résumé long
Țenchea Maria [Université de l'Ouest - Timişoara].

Les équivalents roumains des SNpl du français comportant les indéfinis de/des

vendredi 19 juillet, 15h30-16h00, ER 06

L’objet de notre recherche est constitué par les syntagmes nominaux au pluriel construits en français avec les déterminants indéfinis des ou de, dans leurs rapports avec les structures syntactico-sémantiques équivalentes du roumain. Le roumain dispose de l’indéfini niște (du latin nescio quid « je ne sais quoi »). Ces déterminants seront considérés dans leur fonctionnement discursif, à l’intérieur des syntagmes et des phrases. La comparaison sera fondée sur l’analyse des différentes possibilités de mise en équivalence en roumain des SNpl français en de/des, analyse qui mettra à profit les données d’un corpus. Nous soulignerons, en conclusion, les principales ressemblances et différences entre le français et le roumain concernant l’expression de la référence indéfinie dans les SN envisagés.
Résumé long